La « Chaleur ajoutée »

La « chaleur ajoutée » est un outil extrêmement pertinent pour apprécier le management en entreprise

Les critères retenus sont issus de l’expérience d’une vie professionnelle, leur complémentarité en fait un tout cohérent et significatif. Comment l’employer ?

Invite tes collaborateurs à évaluer chaque critère et tu obtiendras la courbe personnalisée de ton entreprise.

Pour une vision analytique plus précise, tu peux entrer des critères discriminants et toujours anonymes qui seront riches d’enseignements, par exemple :

1. - Tu sors le diagramme de l’encadrement pour t’assurer de sa compréhension des orientations que tu préconises
  - Tu interprètes le graphique des agents de maîtrise pour vérifier leur degré de complicité avec ce que tu leur demandes de faire
  - Tu étudies la courbe des ouvriers et des employés pour appréhender leur ressenti et optimiser ton management
  - Tu découvres le tracé des femmes et celui des hommes pour discerner les sources d’amélioration attendues par les unes et les autres
  - Tu disposes du ressenti des jeunes et de celui des plus anciens pour comprendre l’adéquation de ton management aux différentes générations
  - Tu interprètes les différences de réponse au sein de chaque service pour mesurer l’habilité managériale de tes collaborateurs

Et Chaque manager peut travailler régulièrement sur la Chaleur ajoutée dans son service et ainsi mesurer l’évolution des perceptions de ses équipes

Organise des réunions de débriefing pour discuter des résultats, tu es sûr d’avoir des retours constructifs

Tu dois travailler en priorité sur les critères suivants:

	La confiance est inexistante, chacun est tenu d’obéir sans discuter et en cas d’erreur, les subordonnés ont systématiquement tort
	Une fois que les consignes ont été données, la confiance est instaurée et chacun peut être entendu quand il a une suggestion à faire, mais le « chef » a toujours raison
	La confiance est revendiquée par les managers, la confiance descend jusqu’au niveau le plus bas d’opérateurs, néanmoins il y a encore des « trahisons » lorsque la tension monte
	La confiance est un état de fait. Chacun est appelé à proposer des améliorations, chacun est considéré comme un acteur responsable. Ceux qui ne sont pas dignes de cette confiance, sont exclus

	Il n’existe aucune solidarité ni horizontale, ni verticale, ni au sein d’un même service
	La solidarité est le fait de gens « bien », elle n’est pas érigée en valeur managériale, la raison du plus fort l’emporte le plus souvent
	La solidarité est revendiquée par l’entreprise, elle se traduit par un management trop paternaliste pour entraîner les énergies, mais l’intention est là
	L’entreprise est solidaire, le management incarne l’esprit d’équipe, l’ambiance est conviviale et tout le monde s’enrichit de l’autre

	Rien n’est ferme ni établi. La parole donnée n’engage personne et ce tout au long de la chaîne managériale. Chacun s’en plaint mais chacun perpétue cette absence de fermeté
	La fermeté vecteur de repères indispensables n’est pas assez présente, elle est aléatoire au lieu d’incarner une discipline collective source de progrès
	La fermeté est revendiquée à tous les étages mais le manque de respect des engagements pris, persiste régulièrement, ce qui entraîne un fonctionnement dégradé.
	La fermeté est évidente, une parole dite est tenue, un délai prévu est tenu. Chacun a compris que la non fermeté est nuisible. Chacun veille à préserver cette qualité managériale.

	Aucune initiative n’est tolérée, chacun est prié d’obéir sans modifier quoi que ce soit aux process et méthodes
	L’action de proposer une amélioration est possible mais pas encore suffisamment appréciée par « les chefs », est-ce par manque de compétences ou par manque de confiance en eux ?
	L’esprit de décision est palpable, trop de chefs ont tendance à s’approprier les idées des autres pour se faire « mousser ». Cela rend chacun méfiant et l’énergie créative est faible
	La qualité qui consiste à savoir prendre spontanément la décision nécessaire est encouragée et félicitée. La créativité est permanente. L’ambiance est à la relève permanente de défis collégiaux.

	La convivialité est inexistante et jugée comme déplacée par les managers. Ici c’est chacun pour soi. Il n’y a même pas d’esprit d’équipe dans le travail.
	La convivialité ne sert pas le bien-être individuel, ce qui lui enlève sa finalité, elle existe mais elle est « factice » pour obtenir plus des équipes. Personne n’est dupe.
	Chacun peut donner du sens à son travail, à sa journée, mais les managers ne sont pas tous égaux comme catalyseurs de convivialité, ce qui nuit à l’efficacité collective.
	Les rapports entre personnes sont clairement positifs, les relations sont agréables entre les personnes, le climat est hospitalier, et chaleureux. Les festivités d’entreprise sont fréquentes.

M

La « Chaleur ajoutée »

Confiance

Solidarité

Fermeté

Initiative

Convivialité

Enthousiasme

Confort émotionnel

Récompense

Respect

Equité

Complicité

Empathie

	Il n’y a rien qui enthousiasme. Montrer de l’enthousiasme ne vient pas à l’esprit et paraitrait suspect
	Certains sont enthousiastes, certains ne le sont pas. Les managers n’inspirent pas tous l’enthousiasme, cette inégalité est frustrante
	La vision stratégique est enthousiasmante, mais encore des incohérences dans l’utilisation des moyens et des pratiques managériales viennent gâcher la dynamique collective
	L’enthousiasme est omniprésent, il réveille les sens et engendre une grande vivacité collective. L’enthousiasme est contagieux d’un service à l’autre, chacun s’épanouit et progresse

	Il n’est pas question de montrer la moindre émotion, ce n’est ni le lieu ni le moment de montrer ce que l’on ressent.
	Bien sûr, on peut dire « j’aime ou je n’aime pas », mais, personne n’entend ni ne cherche à comprendre ce qu’il y a derrière. Il y a trop peu de considération individuelle.
	L’intention d’accueillir l’autre comme il est, est revendiquée, mais, une émotion trop forte dérange à la fois les collègues et les managers. Il manque des moments de partages collectifs.
	L’ensemble des managers font des émotions les alliées du changement. L’entreprise vit et respire avec un sentiment de liberté. L’efficacité est au rendez-vous chaque jour.

	Rien n’est récompensé, bien faire est normal, même merci n’est jamais prononcé par les managers. Mal faire est systématiquement sanctionné.
	Les récompenses sont loin d’être systématiques ni égales parce que trop tributaires des managers. Cela induit une culture radine et injuste, qui ne favorise pas l’épanouissement des équipes
	La récompense est revendiquée, même s’il est difficile de comprendre les règles qui s’appliquent, cela crée des « jalousies » qui ternissent un peu l’ambiance
	Le mérite de chacun est reconnu selon les difficultés qu’il a rencontrées, le système de récompense est transparent, et enthousiasmant parce qu’il est juste

	Familiarité, grossièreté, absence de politesse, intolérance, sont au quotidien l’ambiance que l’on supporte
	Les manques de respect sont trop nombreux pour que chacun se sente accueilli. L’entreprise passe à côté de l’élan managérial auquel elle aspire
	Le respect de l’autre est revendiqué mais il y a trop de gens irrespectueux des matériels, et des process pour que la confiance se diffuse dans le corps social.
	Chacun est accepté pour ce qu’il est, la culture est inclusive, il est normal de se soucier de l’impact de nos actes sur autrui. La politesse est de mise. La confiance prévaut, et les règles de la bienséance sont observées.